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Tips copywriting

Qu'est-ce que le copywriting ?

Le copywriting, on en entend parler partout, mais qu'est-ce que c'est concrètement ?

La définition est simple : C'est l'art d'écrire dans le but de promouvoir.

En français, on trouve le terme de "copywriter" traduit en "concepteur-rédacteur" (abrégé en CR). Ce métier s'est développé au XXè siècle dans les agences de publicité.

Leur but est de trouver "la bonne formule" ou d'inventer les situations dans les publicités. Le copywriter est souvent accompagné d'un directeur artistique (abrégé en DA) qui va lui s'occuper des couleurs, du design, de la mise en scène.

Si "Carglass répare, Carglass remplace" ou "Sans alcool, la fête est plus folle" sont dans vos têtes à vie, je vous annonce que vous êtes les victimes d'un très bon copywriter.

Dans l'ère internet, les copywriters organisent les mots sur les sites internet et autres supports numériques pour amener à prendre une action, par exemple appuyer sur le bouton acheter, ou cliquer sur une publicité.

Alors que vient faire le copywriting sur Linkedin, maudit tabernacle ? Et bien, à l'origine, les agences de pub utilisaient le copywriting dans des publicités, puis achetaient de l'espace média dans le métro, à la télé ou autre avec un objectif d'être vu et persuasif.

Linkedin étant un média, les gens consomment. En tant que créateur, vous êtes dans la même situation qu'un publicitaire. Vos contenus ont un nombre de vues, une audience. Chaque contenu que vous produisez est une mini-campagne gratuite. Pour vous démarquer, le copywriting devient donc essentiel.

Comme disent les Américains:

"Linkedin is free media at scale"

Notez bien cette phrase, car elle vous aidera à avoir la bonne philosophie sur Linkedin :

Le but sur Linkedin n'est pas de faire des ventes directes grâce à vos posts.

Le but sur Linkedin est que votre audience pense à vous en premier quand elle a un besoin dans votre domaine.

Votre contenu doit avoir un but :

Développer votre crédibilité sur votre niche, et non "coucou, je vends ça" qui fera fuir.

On entend à peu près tout sur le copywriting et le but ici n'est pas de réinventer la roue, mais vous donner des basiques pour vous en sortir.

On entend souvent que les posts Linkedin sont faits de la même façon, je vais aussi vous donner des "frameworks" de copywriting anciens qui pourraient vous démarquer.

1) "Write like you talk"

C'est le concept qui fait le plus débat dans l'accompagnement éditorial.

"Write like you talk" ne veut pas dire que vous devriez faire un message vocal et l'écrire tel que vous l'avez dit.

"Write like you talk" est davantage une philosophie, le fait qu'on devrait entendre le son de votre voix en vous lisant, retrouver vos expressions, vos mimiques, votre personnalité. Il ne devrait pas y avoir d'hiatus entre ce que vous écrivez et la manière dont vous agissez au quotidien.

💡
Votre personnalité sur Linkedin peut être le reflet de votre "vous", mais vous pouvez également vous permettre quelques libertés. Je remarque parfois un décalage léger entre la perception que les autres ont de ma ligne éditoriale et la personne que je suis dans la vie. À vous de faire votre choix.

Écrire comme on parle est terriblement difficile à cause de l'école. L'éducation a voulu que vous écriviez parfaitement en orthographe et que vous respectiez toutes les règles. C'est top si vous rédigez des articles neutres ou si vous faites un manuel IKEA. En revanche, en contenus éditoriaux en marque personnelle, oraliser l'écrit vous permettra d'échapper à la concurrence.

Ce qui est écrit ici agace les académiciens, les "défenseurs de la langue" et autres. J'ai deux exemples à vous donner :

"I'm lovin' it" de Mcdonald's.

"Think Different" de Apple.

"Finger lickin' good" de KFC

On devrait dire en bon anglais "I am loving it", "Think Differently", et "Finger lickin good" (bon à s'en lécher les doigts) n'existe même pas.

L'important n'est pas le côté grammaticalement correct mais l'impact de la compréhension pour les autres. Si on devait résumer "write like you talk" en équation:

Exactitude < Authenticité

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Grâce à l'authenticité, le concept de "write like you talk" permet de créer une signature sur vos contenus aussi puissante que votre personnalité. Comme l'écrit Naval Ravikant (investisseur dans Uber, Venmo, Angel List...), il est plus facile d'échapper à la compétition en étant soi, et en distribuant son contenu gratuitement sur internet à haute fréquence.

Certaines "petites phrases" qu'on utilise à l'oral permettent de maintenir l'attention du lecteur. J'en ai noté plusieurs récemment qui m'ont amusé et intrigué.

Bien plus facile à dire qu'à faire.

Essayons de rentrer dans quelque chose de plus concret sur le "write like you talk".

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Dans ce post de Théo Lion, la deuxième ligne "Pas facile celle-là" entraîne une sorte d'interligne oral. C'est une expression typique parlée mais qu'on ne retrouvera jamais à l'écrit. Le genre de ligne qui serait effacée dans un écrit ou par un greffier. C'est pourtant celle-ci qui crée une cassure dans la lecture et amène du rythme et de la curiosité.

La fin du post amène beaucoup de personnalité : "mon équipe" "comment je vois la chose". C'est une prise de risque personnelle, il associe ses opinions en son nom propre.

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Ce post de Grégoire Gambatto est un exemple typique d'une prise de position intéressante avec du rythme grâce au "write like you talk". Nous pouvons reconnaître des expressions atypiques comme "un enfer sur terre" "galérer pendant 9 mois", "lever des fonds avec un comité de chirurgiens dentistes de Saint Martin D'hères". Ces références et punchlines ne sont pas accordées avec tous les styles d'écriture, on sent qu'elles auraient pu être dites à l'oral par son auteur. Le texte est rythmé par des phrases comme "Que ce soit bien clair" qui auraient été enlevées ou modifiées dans des textes plus académiques. C'est justement leur présence qui donne toute la tonalité.

2) Impliquer le lecteur

Rappelez-vous, vous rédigez pour votre cible ! Autrement dit, oubliez les textes autocentrés où vous n’incluez à aucun moment le lecteur.

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Si le sujet du post n'est pas vous-mêmes, évitez au maximum les "Je". On peut facilement tomber dans le "me, myself and I". Si deux phrases successives commencent par "je", on essaiera d'en réécrire une.

3) Penser bénéfices et utilité

avant de penser caractéristiques.

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Quand on apprend aux jeunes fondateurs de start-ups à pitcher, on leur dit souvent d'adapter le discours en fonction de l'interlocuteur et du temps disponible. Vous ne pitchez pas de la même façon à des investisseurs pendant une heure et à quelqu'un qui ne connaît pas le secteur à une soirée mondaine. Le but est donc d'expliquer concrètement les bénéfices qu'ont les gens à utiliser quelque chose, plutôt que décrire la situation.

Le but est de toujours penser de manière empathique à ce que le lecteur va pouvoir dégager de ce post de manière utile.

Le copywriting est l'une des disciplines les plus complexes à maîtriser.

Vous en apprendrez 100x plus vite en vous lançant et apprendre au fur et à mesure qu'en lisant des bouquins ou en observant les autres faire.

C'est déjà presque la fin ! La conclusion, c'est par ici :

🏹
La stratégie Robin des Bois

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