Les discussions sur l'algorithme sont drôles parce que les gourous sur Linkedin parlent comme si ils étaient ingénieurs algorithmiques à San Francisco.
Avant de rentrer dans nos observations, voici deux remarques qu'un employé de Linkedin a données à Thibault dans une discussion à la Silicon Valley :
- "Long-term thinking beats all the algorithms".
- "Write for humans. Optimize for algorithms".
En gros, l'algorithme, c'est un peu le parmesan sur les pâtes. Ça peut aider mais ça sauvera pas du contenu pourri. Il ne faut pas trop se prendre la tête avec ça et penser long terme, se concentrer sur sa stratégie et tester des trucs.
Voici néanmoins quelques informations qui sont le mélange de nos propres observations croisées avec les dires des plus grand gourous.
Le fonctionnement de l'algorithme
Le principe de base
Commençons par le commencement. Le fonctionnement de l’algorithme Linkedin lorsqu’on fait un post.
Quand vous faites un post, Linkedin va d’abord le montrer à un tout petit échantillon et mesurer deux choses :
- l’engagement : le nombre de likes et de commentaires
- le dwell time : le temps que les gens passent sur votre post
Très rapidement, l’algorithme va attribuer un score à votre post avec ces deux données. Si votre score est bon, Linkedin montre votre post à un deuxième échantillon plus large cette fois-ci.
À l’inverse, dès que le score tombe, l’algorithme en déduit que le post n’est pas intéressant et arrête de le montrer.
La percée Linkedin
Maintenant, vous vous dites probablement : “ah bah super, du coup si je qualifie mon réseau, tout le monde sera intéressé par mon post et donc mon score sera bon !”.
La logique est bonne, mais en principe, ça se passe autrement.
Linkedin montre d’abord votre post à un échantillon de niveau 1 (soit vos contacts). Mais dès que l’un d’entre eux interagi avec votre post, son réseau à lui fera aussi partie de l’échantillon 2.
C’est comme ça qu’on peut finir avec des posts à 500,000 vues alors qu’on a “seulement” 500 abonnés. C’est l’avantage et l’inconvénient de Linkedin.
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’on ne peut pas contrôler qui verra notre post. On peut contrôler son réseau de niveau 1, mais on ne peut pas contrôler leur réseau à eux.
Deuxième chose, si on veut que notre post fonctionne, il faut toujours garder en tête qu’il doit aussi convaincre une personne de niveau 3. Quelqu’un qui ne nous connait pas et qui n’a jamais lu nos contenus.
L'avis d'Ulysse Lubin
42 000 abonnés, + 15 millions de vues cumulées sur ses contenus.
1. Le loto Linkedin À chaque fois que vous publiez sur Linkedin, vous grattez un ticket de loto gratuitement. Pourquoi s'en priver ?
En étant régulier, vous allez constituer une base qui viendra systématiquement interagir avec vos contenus, garantissant une certaine portée.
Parfois, vous allez écrire un très bon post. L’engagement sera plus fort que ce dont vous avez l’habitude. Et là : sky is the limit.
Vous saurez rapidement si votre post part fort ou non en fonction de votre ancienneté + crédibilité sur Linkedin.
Par exemple, dans mon cas :
- 1 like/minute = entre 10k et 25k vues
- 2 likes/minute = entre 25k et 50k vues
- 3 likes/minute = entre 50k et 100k vues
- 4+ likes/minute = 100k+ to the moon (mon record est 2,5M)
"La chance, c'est une faculté supérieure à la moyenne de rentabiliser l'inattendu et à recycler les difficultés." - Philippe Gabiliet 2. Devenir un sniper Publier sur Linkedin, c’est comme tirer sur une petite cible au loin en mouvement. Toucher la cible, c’est le buzz, mais c’est difficile.
Au plus vous tirerez, au plus vous aurez de chance de la toucher.
Au plus vous tirerez, au plus vous deviendrez un meilleur tireur.
Doubler sa fréquence, c’est peut-être augmenter ses chances par 3 ou 4 d’atteindre la cible, et de toucher le gros lot.
#️⃣ Choisir ses hashtags
Moins 20 à 40 % de portée pour les posts :
- sans hashtag
- avec moins de 3 hashtags
- avec plus de 10 hashtags
💡 La position des hashtags n'influence pas la portée.
💡 Les followers d'un hashtag sont priorisés par rapport aux followers d'une personne.
+100,000 followers ⇒ c'est possible avec des mots anglais, mais difficile avec des mots français. Donc si on ne trouve pas en français, c'est pas grave, il vaut mieux en mettre un quand même.
Tag ou non ?
Le tag apporte de :
- la visibilité
- l’engagement
Mais, l’algorithme vous pénalise si :
- Moins de 25 % des personnes taguées répondent (20 à 30 % de visites en moins)
- Les personnes taguées enlèvent leur nom de la publication
⚠️ attention, comme pour les emojis, il faut utiliser les tags avec parcimonie.
Fréquence
Pendant longtemps, la légende disait que poster trop fréquemment avait tendance à vampiriser les posts entre eux.
La réalité, c’est que plus vous postez, plus vous aurez de résultats.
Rappelez-vous du parcours type de votre cible sur Linkedin : le but ultime est de l’attirer sur votre profil.
Sachant que plus vous postez, plus vous aurez de bénéfices, la question à se poser est la suivante : quelle est la fréquence que vous pouvez tenir ?
Rien ne sert de faire des sprints puis plus rien. Le but du jeu est de tenir sur le long terme.
Timing
Question timing, la théorie aussi voudrait qu’il faille poster aux horaires où les gens sont le plus connectés sur Linkedin :
Mais dans la pratique, il faut aussi prendre deux autres facteurs en compte :
- le temps passé sur la plateforme
- l’offre de contenu
Par exemple, les mardis, mercredis, et jeudis matin sur Linkedin c’est l’autoroute des créateurs. Tous les plus gros influenceurs balancent leurs posts, et pour autant, les gens ne restent pas connectés plus longtemps sur Linkedin.
Si un lecteur a 20min devant lui, il verra les 10 premiers posts, soit ceux qui ont le plus d’engagement. C’est donc difficile pour vous d’émerger à cet horaire.
En revanche, les week-ends ou les soirs, on observe un déficit de contenu. Et pourtant, les lecteurs ont plus de temps à disposition. C’est une opportunité, bien que risqué.
Maintenant que c'est clair, passons à la suite :
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